Extracteur silentbloc

Support moteur anti-basculement pour 206

Défaut « 8.1.1.1.1. MOTEUR Mauvaise fixation ». Après quelques recherches sur le net, j’ai tout de suite soupçonné le silentbloc anti-basculement situé à l’arrière du moteur. Pour examiner son état et savoir s’il avait besoin d’être remplacé, il fallait le démonter. En visualisant sur « youtube » la façon de procéder pour le démontage, plusieurs vidéos montraient une technique qui consistait à extraire la cardan et le demi-arbre de la roue avant gauche et ensuite à démonter le support de silentbloc fixé sur le moteur par 4 vis. Cette opération nécessitait également obligatoirement la vidange de la boîte à vitesses. Une fois le support démonté, il suffisait d’extraire le silentbloc à l’aide d’une presse et d’un bout de tube de diamètre légèrement inférieur à 65 mm. Ou bien d’utiliser un étau à ouverture suffisamment grande ou toute autre méthode pouvant appliquer un effort suffisamment important sur le silentbloc pour l’extraire de son logement. Le remontage du nouveau silentbloc pouvait également se faire de la même manière ou avec les « moyens du bord ».

A mon sens, le seul avantage de cette méthode, c’est de pouvoir extraire le silentbloc sans l’utilisation d’un outillage spécifique tel qu’un extracteur de silentbloc; outillage que tout le monde n’a pas sous ma main.

Trouvant l’opération assez compliquée et n’ayant pas de presse à ma disposition, j’ai estimé que ce silentbloc pouvait s’extraire sans être obligé d’effectuer tout ce démontage. Pour cela, j’ai décidé d’utiliser un extracteur de silentbloc. Mais pour éviter de dépenser une centaine d’euros dans l’achat d’un coffret d’extracteurs que j’aurais très peu eu l’occasion d’utiliser par la suite, j’ai décidé d’en fabriquer un sur mesure pour la circonstance.

Le silentbloc ayant un diamètre de 65 mm, j’ai donc réalisé deux éléments cylindriques: un élément avec un diamètre extérieur légèrement inférieur à 65 mm et un deuxième élément avec un diamètre intérieur légèrement supérieur à 65 mm. Ces deux éléments ont été fabriqués avec des tubes acier de récupération et une plaque de tôle de 4 mm d’épaisseur pour réaliser les extrémités. Le tour à métaux a été utilisé pour obtenir les bons diamètres. Les deux encoches réalisées sur chacun des deux éléments ne sont pas indispensables, mais permettent de visualiser le déplacement latérale du silentbloc lors de l’extraction et de faciliter l’alignement  lors du montage. 

L’extracteur ainsi réalisé a pu être utilisé avec succès et sans aucune difficulté. Après examen, il s’est avéré que le silentbloc était en parfait état. Du moins, je n’ai constaté aucun craquèlement du caoutchouc et aucune désolidarisation avec les bagues extérieures ou intérieures. Par contre, avant démontage, j’avais pu constater que le silentbloc était légèrement déplacé sur le côté gauche d’environ 3 à 4 mm. Dans de telle condition, la fourchette de maintien (solidaire du châssis du véhicule) venait très certainement toucher le support moteur; empêchant le silentbloc de jouer parfaitement son rôle en occasionnant de sérieuses vibrations. J’ai donc remonté le silentbloc en veillant à le centrer parfaitement sur le support. A charge pour moi d’effectuer dans quelques temps un contrôle de la bonne position. Si dans quelques temps, je constate un déplacement latérale, je serais toujours à temps de le remplacer. Par précaution, j’ai remonté le silentbloc sans graisse pour augmenter son adhérence sur le support et pour assurer un meilleur maintien latéral.

La réalisation de cet extracteur m’a pris une journée complète. Elle a été facilitée par l’utilisation de mon tour à métaux; sans lequel il aurait été plus compliqué de fabriquer cet outil.

Silentbloc en cous d’extraction