Suiveur solaire
Support à orientation automatique pour panneaux photovoltaïques
En 2012, je me suis intéressé particulièrement à la gestion de l’énergie et j’ai décidé de construire un suiveur solaire équipé de 6 panneaux photovoltaïques ; de concevoir un routeur solaire pour mon chauffe-eau électrique permettant d’exploiter au maximum l’énergie fournie par les panneaux photovoltaïques et d’installer des climatiseurs réversibles (pompes à chaleur) pour supprimer les radiateurs électriques installés à l’origine.
L’investissement consacré à la construction du suiveur solaire et à la carte électronique de pilotage du chauffe-eau électrique (routeur solaire) s’est élevé à environ 4800,00 € (3600 € pour les 6 panneaux solaires, les 6 micro-onduleurs et la passerelle INTERNET et 1200 € pour le support et l’électronique). Le suiveur solaire comporte 6 panneaux photovoltaïques ; soit une surface globale de 10 m². La puissance maximale est de 1500 W. L’énergie totale produite est approximativement de 2400 kWh par an (le suiveur est installé dans les Hautes-Pyrénées).
Le système est utilisé en autoconsommation avec injection directe de la production sur le réseau électrique de l’habitation par l’intermédiaire de 6 micro-onduleurs injection réseau ENPHASE M250 pouvant fournir chacun 250 W. Le but est de consommer au maximum l’électricité produite par les panneaux photovoltaïques car toute l’énergie produite et non consommée sur place est perdue pour moi car réinjectée automatiquement et gratuitement sur le réseau EDF. J’ai donc conçu une carte électronique permettant de chauffer l’eau du chauffe-eau électrique en fonction de la production de mes panneaux solaires. Le fonctionnement de cette carte électronique est expliqué dans la rubrique « Routeur solaire ».
Après la mise en service de ce routeur solaire, j’ai remplacé mon contrat : « option heures creuses » par un contrat en « option base ». En effet le chauffage de l’eau du chauffe-eau intervient maintenant dans la journée et non plus la nuit. Le chauffage de l’eau est assuré maintenant à 100% par le soleil durant au moins 10 mois dans l’année et à environ 70 à 80% les 2 mois restant (pendant l’hiver ou les jours sont plus courts et que le soleil à quelque peine à se montrer).
Merci LINKY ! Le compteur LINKY a eu de nombreux détracteurs. Mais ce n’est pas mon cas et j’ai attendu son installation avec impatience. En effet, le compteur LINKY donne accès à une donnée essentielle pour moi : l’index « injection ». Cet index me renseigne sur la quantité d’énergie réinjectée sur le réseau EDF. Il me permet donc de calculer la production nette de mes panneaux photovoltaïques. Elle est égale à la production totale fournie par les panneaux et en y soustrayant l’énergie réinjectée. Ceci me permet de connaître (à l’euro près) l’économie réalisée sur ma facture globale d’électricité grâce à mon tracker solaire et à mon routeur solaire. Cela va me permettre à l’avenir d’optimiser mon économie en essayant de réduire au maximum mon taux de réinjection. Merci également à ENEDIS pour la mise à disposition du relevé quotidien de la consommation électrique et de la courbe de charge.
Malgré tout, je pense que l’énergie solaire n’est pas actuellement réellement rentable. Le gain annuel estimé pour moi n’est que de 300 € par an dans les meilleures conditions ; soit un retour sur investissement d’une quinzaine d’années. Une consolation: un petit geste pour la planète et le plaisir de faire les choses soi-même. Mon petit investissement de 7000 € (en quelques 3 ans) va quand même permettre, je pense de diminuer ma consommation d’électricité de 40% en passant ma facture annuelle d’environ 1700 € à environ 1000 €.
Le tableau fait apparaître un taux de réinjection moyen de 21,9%. L’installation d’un suiveur solaire n’est pas éligible à la revente de surplus auprès d’EDF OA. J’envisage d’étudier un nouveau routeur solaire plus performant et qui pourrait me permettre de diminuer davantage mon taux d’injection pour le ramener si possible à 10%.
Le graphique ici permet de mettre en évidence le gain en performance d’un suiveur solaire par rapport à une installation fixe (au sol ou en toiture). Les mesures font apparaître une énergie de 14,44 kWh produite pour la journée du 7 avril (suiveur en fonctionnement – courbe en bleu) et une énergie de 10,87 kWh pour la journée suivante du 8 avril (Suiveur à l’arrêt – courbe en rouge avec une orientation plein sud et incliné à 30°). Deux journées consécutives parfaitement identiques. Le suiveur solaire permet donc de développer un gain en production de 32,8% environ par rapport à une installation fixe.